AUTEURS : Pr Jean-Jacques Mazeron, Brigitte Bissauge, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Paris - Mireille Bulot, Sector - Michel Sfez, clinique Saint-Jean de Dieu, Paris RÉSUMÉ : La radiothérapie est de plus en plus utilisée, principalement dans le cas de traitement des cancers. Sa mise en œuvre nécessite la collaboration d’une équipe à compétences multiples (oncologue, radiothérapeute, radiophysicien, infirmier, manipulateur d’électroradiologie, dosimétriste) et l’utilisation d’appareillages sophistiqués, en particulier en imagerie médicale. Les accidents et incidents dans le domaine, encore relativement nombreux, sont souvent médiatisés (on estime à environ 2 000 le nombre de personnes sur-irradiées dans le monde chaque année) dans un contexte où on demande d’accroître les performances de prise en charge des patients (plus de patients, listes d’attente trop longues). Les travaux présentés ici ont été effectués dans le cadre d’un projet de R&D Sector financé en partie par Oseo Innovation et en collaboration avec le Dr Michel Sfez et la participation de Brigitte Bissauge. L’objectif du projet était de développer une méthodologie d’élaboration simplifiée d’une analyse de risque a priori de type APR du processus de radiothérapie à partir du recueil des analyses d’accident et préaccident et de l’auto-évaluation que les centres auront pu faire en appliquant le guide n° 4 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Plusieurs vecteurs de complexité : les composantes de l’activité, les difficultés de détection des événements indésirables, l’impossibilité de modéliser la propagation de chaque incident sur l’ensemble des étapes du processus. La démarche a pu être mise en œuvre ensuite au sein du service d’oncologie radiothérapie du Pr Jean-Jacques Mazeron de la Pitié-Salpêtrière. Les premiers résultats montrent la nécessité d’un accompagnement différent suivant les groupes : le groupe « expert » s’approprie plus facilement, grâce à une vision globale du processus, les notions de propagation et de barrières ; le groupe « acteurs de première ligne » éprouve plus de difficulté à appréhender les aspects propagation, en revanche, orienté sur l’analyse des tâches de l’activité, il permet de faire émerger en particulier tous les modes opératoires alternatifs implicites développés pour faire face à un fonctionnement dégradé. L’utilisation de la méthode sur des événements réels pour compléter leur analyse s’avère un bon moyen d’aide à sa compréhension. L’approche développée s’est avérée un succès pour familiariser l’ensemble des professionnels à une analyse de risque basée sur l’étude de scénarios. INTERVENTION au 18e Congrès de maîtrise des risques et sûreté de fonctionnement de l’IMDR – 16-18 octobre 2012 – Tours
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