Qualité et traitement de l’air intérieur en milieu hospitalier : quels risques physico-chimiques ?

Marion Keirsbulck // Les pouvoirs publics français ont récemment mis en place des actions ciblées pour mieux connaître les déterminants de la qualité de l’air intérieur dans le cadre du Plan national santé environnement (PNSE ) 2004-2008. Les principaux lieux investigués à ce jour sont les bâtiments du tertiaire, les écoles, les logements et les transports. En milieu hospitalier, la contamination microbiologique de l’air est étudiée pour prévenir les risques d’infections nosocomiales aéroportées. Le système de traitement de l’air mis en place dans les établissements de santé est fonction du risque infectieux pour les patients. En revanche, peu de données sont disponibles sur la présence de polluants physicochimiques dans l’air intérieur. Or les activités hospitalières nécessitent l’utilisation de nombreux produits chimiques (désinfectants, stérilisants…) notamment pour lutter contre les agents infectieux présents dans l’environnement. De plus, les hôpitaux s’insèrent de plus en plus en zone urbaine, ce qui les confronte à la problématique de la pollution atmosphérique.