Nathalie Fessol // Globalement, un matériau sain ne met pas en danger la santé des individus, est écologique (recyclable ou recyclé), naturel (renouvelable ou biodégradable), économique (faisant appel à la production locale, et générant le moins de déchets possible), s’inscrivant donc dans une logique de construction durable, il s’agit là de pré-requis a minima qui ne sauraient suffire à en définir le concept même. Si l’on veut ne pas galvauder ce concept en le transformant en une auberge espagnole où chacun y trouvera ce qu’il souhaite y voir, il semble indispensable qu’une évaluation scientifique multi-critères vienne corroborer les dires des producteurs et des constructeurs. C’est ainsi que seuls devraient pouvoir bénéficier de l’appellation « matériaux sains » ceux dont les risques sanitaires ont été évalués et contrôlés à court, moyen et long terme, tout au long de leur cycle de vie.