Mise en place de l’élimination des effluents et déchets chimiquement dangereux : l’hôpital Necker-Enfants malades

Philippe ParvyLes établissements de santé utilisent une grande quantité et une grande diversité d’agents chimiques dangereux. Ils sont présents dans tous les secteurs d’activité : médicotechniques, soins et dans les secteurs techniques et logistiques. Une fois leur processus d’utilisation mis en œuvre, ils (ou leurs dérivés) sont éliminés sous forme de déchets solides, de déchets liquides et d’effluents qui peuvent ou non être collectés. La séparation entre déchets dangereux (donc à risques) et déchets non dangereux est l’étape clé du processus de tri des déchets. Elle doit être mise en œuvre par les professionnels de santé et permettre d’orienter ces déchets vers des filières de traitement sécurisées adaptées à leur nature et à leur propriétés de dangers. Dans la catégorie des déchets dangereux doivent notamment être distingués : les déchets à risque infectieux et assimilés (Dasria), les déchets radioactifs, les déchets chimiques dangereux, chacun d’eux répondant à une réglementation qui lui est propre et à des filières d’élimination spécifiques mises en œuvre par des centres de traitement autorisés. Qu’est-ce qu’un déchet chimique dangereux ? Comment le reconnaître ? Quels sont les types de déchets chimiques dangereux produits en établissement de santé ? Quelle(s) réglementation(s) s’applique(nt) à ce type de déchets dangereux ? Quelle méthode de tri appliquer ? Comment former les professionnels au tri ? Quelle logistique mettre en place pour l’élimination ? Quels traitements sont aujourd’hui disponibles pour ces déchets ? Quel va être l’impact de cette mise en place sur les coûts logistiques de l’établissement ? C’est l’ensemble des questions auxquelles nous avons tenté de répondre à partir de janvier 1995. La conduite du projet, de sa conception à sa mise en œuvre et les résultats obtenus jusqu’à aujourd’hui sont brièvement présentés ici (à noter que la problématique des effluents gazeux chimiquement dangereux n'est pas traitée).