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L'impression 3 D pour résorber la pénurie de matériel

Publié le : 10/04/2020 14:34:11

Dans l’enceinte du cloître parisien de Port Royal, l’AP-HP (Assistance publique-hôpitaux de Paris) a installé 60 imprimantes industrielles 3D. Cette plateforme baptisée "3D-Covid" va permettre de fabriquer le matériel manquant aux équipes d'urgences et de réanimation de l'AP-HP pour lutter contre le coronavirus. L’équipe du « Hacking Covid-19 » est également sur le front, à Strasbourg

Initié par le Dr Roman Khonsari, chirurgien maxillo-facial à l’hôpital Necker-Enfants malades, le projet 3D-Covid a vu le jour en seulement 10 jours. Il permet aujourd’hui de fabriquer des visières pour les soignants, des valves, des connecteurs de tuyaux. Ce projet collaboratif réunit aujourd’hui sur place 5 ingénieurs. Les imprimantes fonctionnent à plein régime 24h/24 et fabriqueront des équipements "pendant 4 mois au moins de production continue", a indiqué le Dr Khonsari, chargé de coordonner la structure. "L'avantage de l'impression 3D est de pouvoir passer d'un prototype virtuel vers un objet en quelques heures. Cette technique répond bien aux situations de crise comme celle que nous connaissons avec l'épidémie de coronavirus. Cette plateforme répond aux besoins d'une grande partie du matériel qui fait défaut actuellement", poursuit-il.

A noter que l'AP-HP a développé un site internet pour répondre aux besoins sanitaires urgents des soignants. Le site internet recense l'ensemble des pièces qui seront produites et disponibles en open source.

L’équipe du « Hacking Covid-19 » sur le front, à Strasbourg

La Health Factory, société organisatrice du "Hacking Health Camp de Strasbourg", a lancé le 17 mars dernier un projet baptisé Hacking Covid-19 pour "créer des outils numériques qui aideront les professionnels de santé" dans leur lutte contre le coronavirus. En moins de 5 jours, plusieurs prototypes de boucliers de protection ont été livrés aux hôpitaux de Strasbourg pour être testés sur le terrain, précise Hacking Covid-19 dans un communiqué daté du 2 avril.

Ces boucliers imprimés en 3D, sont complémentaires au port de masques FFP2 et permettent une protection de tout le visage, et des yeux en particulier. La société Alchimies, basée à Dieuze (57) qui possède 40 imprimantes 3D a proposé ses services pour fabriquer les supports des boucliers. "Les premières visières et supports de boucliers ont été livrés à l'IHU de Strasbourg, où 3 cadres de l'établissement ont été chargés du montage," a expliqué à TecHopital Sébastien Letélié, dirigeant de Health Factory.

A noter que la version mise au point par l’équipe du Hacking Covid-19 est utilisable en milieu hospitalier, dans les Ehpad ou les commerces. N’importe quelle personne munie d’une imprimante 3D suffisamment large peut fabriquer le support de ces boucliers de protection. La visière peut, elle, être confectionnée selon un patron disponible.

La plupart des outils numériques nécessaires à la fabrication des matériels destinés aux professionnels de santé peuvent être fabriqués grâce à des programmes disponibles en open source.

 

Sources : TecHopital ; www.ticsante.com